Échange d’expériences entre le Maroc et l’Espagne pour la conservation des espèces en danger
Au cours de la dernière semaine de novembre, une délégation marocaine a visité plusieurs entités spécialisées dans l'élevage en captivité, la réintroduction et le rétablissement d'animaux sauvages menacées en Andalousie avec l'équipe du Centre de coopération pour la ²Ñé»å¾±³Ù±ð°ù°ù²¹²Ôé±ð de l'UICN.
2 décembre 2024 - La visite de plusieurs centres de recherche et conservation en Andalousie visait à favoriser l'échange de connaissances entre professionnels marocains et espagnols sur l'élevage en captivité, la réintroduction d'espèces et les stratégies de conservation de la biodiversité sur des espèces telles que l'ibis eremita (Geronticus eremita), le torillo (Turnix sylvaticus) et les tortues marines. Il a également été question de relancer une nouvelle feuille de route pour améliorer la gestion de la réserve de biosphère intercontinentale de la ²Ñé»å¾±³Ù±ð°ù°ù²¹²Ôé±ð entre les trois gouvernements, espagnol, marocain et andalou.Ìý
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La délégation marocaine, dirigée par des hauts fonctionnaires de l'Agence nationale des Eaux et Forêts (ANEF), comprenait des experts en écologie, en gestion des zones protégées, en écotourisme et en sciences vétérinaires. Au nom des participants espagnols, des représentants du gouvernement régional, du ministère espagnol de la transition écologique et d'organisations locales de conservation ont accompagné la délégation marocaine tout au long de sa visite. Ìý
« Le renforcement de la collaboration entre les administrations espagnole, andalouse et marocaine est essentiel pour obtenir de meilleurs résultats dans la conservation des espèces menacées et dans la gestion des aires protégées que nous partageons », a déclaré Zouhair Amhaouch, chef du département des parcs nationaux et des aires protégées de l'ANEF. « L'UICN joue un rôle crucial en tant que catalyseur de cette coopération transfrontalière, en facilitant l'échange de connaissances et les efforts conjoints pour protéger la biodiversité et promouvoir le développement durable dans nos aires naturelles protégées ». Ìý
Les experts marocains ont eu l'occasion de visiter plusieurs sites importants pour la conservation des espèces menacées, tels que la zoobotanique de Jerez, la station biologique de Doñana du CSIC, le centre international de migration des oiseaux de Tarifa de la fondation Migres et le centre de gestion de l'environnement marin du détroit d'Algésiras.Ìý
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L'adjoint au maire et délégué au tourisme de Jerez, Antonio Real, a accueilli la délégation au Centre zoobotanique de conservation de la biodiversité de Jerez. Les Marocains se sont montrés intéressés par l'expérience espagnole de conservation et de réintroduction de l'ibis eremita, en danger critique d'extinction selon la liste rouge de l'UICNTM, réalisée depuis ce centre, avec la coordination du ministère régional de la durabilité et de l'environnement et la participation d'autres entités. L'objectif pour le Maroc est de développer un programme similaire dans le parc national d'Ifrane. Ils ont également montré de l'intérêt pour les expériences concernant d'autres espèces telles que les dorcas et les gazelles dama. Ìý
Un cas particulier est celui du bouvreuil andalou, le seul oiseau officiellement déclaré disparu en Europe au cours des 150 dernières années, mais qui compte encore quelques populations du côté marocain. Le gouvernement marocain est disposé à lancer un programme de collaboration pour un modèle d'élevage, de reproduction et de réintroduction de cette espèce du côté espagnol, en collaboration avec le centre de Jerez.Ìý
Au cours de leur visite à Doñana, ils ont également découvert le programme de conservation du lynx ibérique, avec but de développer un modèle d'élevage en captivité et de réintroduction pour le serval africain (Leptailurus serval), un félin sauvage légèrement plus grand que le lynx et considéré comme disparu dans le pays.Ìý
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La visite du centre de récupération des espèces marines à Algeciras (CEGMA) a été prise comme référence pour soutenir un centre similaire à Alhouceima pour la récupération des tortues de mer. Enfin, la délégation marocaine a échangé des expériences sur les défis et les opportunités dans la gestion des zones protégées avec les techniciens du parc naturel du détroit de Gibraltar, dont elle a visité les équipements et les installations. Ìý
"Cette collaboration internationale renforce l'engagement en faveur de la biodiversité et de la protection des écosystèmes clés dans cette région écologiquement précieuse. L'UICN continuera à soutenir ces initiatives de partage d'expérience qui sont essentielles pour assurer un avenir durable et la conservation des espèces les plus menacées", a déclaré Maher Mahjoub, directeur du Centre de coopération pour la ²Ñé»å¾±³Ù±ð°ù°ù²¹²Ôé±ð de l'UICN.Ìý
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Le ministère espagnol de la transition écologique, le ministère du développement durable et de l'environnement, et l'agence nationale des eaux et forêts du Maroc sont membres de l'UICN.Ìý