Il faut faire plus pour sauver le patrimoine naturel du Congo
Un plan de sauvetage pour les cinq sites de la RDC inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril sera à l’ordre du jour de la réunion de haut niveau organisée aujourd’hui par les autorités congolaises et l’UNESCO.
L’UICN, organe consultatif indépendant du Comité du patrimoine mondial pour les sites naturels, invite non seulement le gouvernement de la RDC et la communauté internationale, mais aussi les industries extractives à associer leurs efforts pour mettre fin à la dégradation constante de ces sites exceptionnels.
La République Démocratique du Congo est le seul pays d’Afrique qui compte cinq sites naturels sur la Liste du patrimoine mondial. Ces sites ont été inscrits un par un sur la Liste du patrimoine en péril à la demande de la RDC, à partir de 1995, en raison de la guerre civile, l’extension du braconnage et la déforestation.
Les parcs nationaux de Virunga, Garamba, Kahuzi-Biega et la Réserve d’Okapi abritent une grande richesse de faune et de flore, dont le gorille des montagnes, l’okapi – une girafe des forêts qui n’existe qu’en RDC – et le rhinocéros blanc du Nord quasiment éteint. Les forêts du bassin du Congo sont aussi le deuxième tronçon de forêt d’un seul tenant dans le monde, après la forêt amazonienne.
« Les sites naturels les plus précieux du monde sont souvent les plus vulnérables », dit Aimé Nianogo, Directeur du Programme de l’UICN pour l’Afrique centrale et occidentale. « Nous avons maintenant la possibilité de changer la situation et nous devons la saisir ; autrement, nous risquons non seulement la perte d’espèces emblématiques, mais aussi d’écosystèmes forestiers entiers, qui fournissent les biens et les services nécessaires à la survie de 30 millions de personnes en Afrique centrale ».
L’UICN, qui est responsable de l’évaluation et du suivi de ces sites depuis l’inscription de Virunga en 1979, a noté que si la situation dans certains sites, comme Okapi, s’est améliorée, d’autres sites, en particulier Virunga, où se trouve le gorille des montagnes, sont confrontés à de nouvelles menaces, notamment celles liées à l’exploration petrolière et gazière.
« Les cinq sites du Patrimoine mondial en RDC sont d’importance mondiale; face à leur situation critique, il faut également une réponse à l’échelle mondiale : un engagement politique plus fort de la part du gouvernement de la RDC et de la communauté internationale sont essentiels pour sauver ces sites exceptionnels dont dépendent des populations nombreuses », ditÌý Nianogo
PORTE-PAROLES:
• Aimé Nianogo, Directeur du Programme de l’UICN pour l’Afrique centrale et occidentale, [email protected]
• Mariam Kenza Ali, Conservation du Patrimoine mondial, mobile + 41 00 41 78 944 64 19, [email protected]
Pour plus d’informations et pour des interviews, veuillez contacter:
Borjana Pervan, chargée de relations médias, UICN, mobile +41 79 8574072, [email protected]
A propos de l’UICN
L’UICN est la plus ancienne et la plus grande organisation mondiale de l’environnement. Elle compte plus de 1 000 membres, gouvernements et ONG, et près de 11 000 experts bénévoles dans quelque 160 pays. Pour mener à bien ses activités, l’UICN dispose d’un personnel composé de plus de 1 000 employés répartis dans 60 bureaux et bénéficie du soutien de centaines de partenaires dans les secteurs public, privé et ONG, dans le monde entier. Elle est l’organe consultatif indépendant du Comité du patrimoine mondial pour le patrimoine naturel.
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