La France et l’UICN intensifient leurs efforts en faveur de la conservation de la biodiversité mondiale
Delphine BATHO, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Victorin LUREL, ministre des Outre-mer, Pascal CANFIN, ministre délégué chargé du Développement et Anne PAUGAM, directrice générale de l’Agence française de développement ont signé aujourd’hui un nouvel accord avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), représentée par Julia MARTON-LEFÈVRE, sa directrice générale.
Cet accord vise à apporter des avancées importantes pour la conservation de la biodiversité attendues d’ici 2016.
Initié en 2005 entre la France et l’UICN et renouvelé en 2009, l’accord de partenariat se voit ainsi reconduit pour une nouvelle durée de quatre ans et vient renforcer l’engagement de la France en matière de protection de la biodiversité dans le respect de ses engagements internationaux au regard de la Convention sur la Diversité Biologique (CBD).
Près de 8 millions d’euros seront investis par la France afin de soutenir des actions sur trois thèmes majeurs pour la préservation de biodiversité de la planète :
• la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles en Afrique sub-saharienne ;
• la gouvernance des océans, la protection des ecosystemes marins, côtiers et insulaires, les Outre-mer européens;
• la gouvernance mondiale de la biodiversité.
Avec la signature de cet accord, la France renforce sa place de Partenaire Stratégique de l’UICN. Créée à Fontainebleau en 1948 l’UICN rassemble plus de 1 200 membres gouvernementaux –dont 92 États– et non gouvernementaux ainsi que 11 000 experts, scientifiques, à travers le monde.
Selon Delphine BATHO, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, « en matière de biodiversité, la France considère qu’elle a une responsabilité particulière en raison de la grande variété de son patrimoine naturel, de ses territoires d’outre-mer et de ses espaces maritimes. L’UICN mène une action irremplaçable en explorant les domaines nouveaux où devront s’exercer vigilance et protection. Cet accord contribuera à donner corps à la priorité accordée par la France à la thématique des océans et aux engagements européens et internationaux pris en matière de biodiversité marine. Le destin de l’humanité est lié à celui de la biodiversité. Il s’agit tout simplement de garder la nature vivante, de garder notre planète vivante ».
« Répondre à la crise actuelle de la nature sur le continent africain, assurer une meilleure protection des océans et apporter nos connaissances scientifiques en faveur de la gouvernance mondiale des ressources naturelles -tels sont les principaux axes de ce nouveau partenariat entre la France et l’UICN-. Je me réjouis que nous allons intensifier nos efforts communs pour démontrer que la nature est source de solutions aux enjeux planétaires comme le changement climatique, la pauvreté, ou encore la sécurité alimentaire et énergétique, » a déclaré Julia MARTON-LEFÈVRE, Directrice générale de l’UICN.
Victorin LUREL, ministre des Outre-mer affirme que « la France a la particularité, grâce aux outre-mer, d’être présente dans tous les océans. De ce fait, elle porte une responsabilité unique en matière de préservation et de gestion durable de la biodiversité. Du caractère insulaire des outre-mer français découlent des spécificités en termes de richesse de la biodiversité, de degré d’endémisme très élevé, mais aussi de fragilité et de menaces incluant désormais le changement climatique à l’échelle planétaire. La vocation de l’UICN est d’encourager et d’aider les sociétés humaines dans le monde à conserver la diversité et l’intégrité de la nature, et à utiliser de manière équitable et écologiquement durable les ressources naturelles. En outre, elle bénéficie d’un réseau international rassemblant plus de 1 200 membres publics et privés. Ces caractéristiques font à l’évidence de l’UICN un partenaire naturel et privilégié du gouvernement français dans la concrétisation de son engagement politique en faveur de la préservation de la biodiversité ».
Pascal Canfin, ministre délégué chargé du développement, souligne quant à lui que « l’UICN, innove en matière de gouvernance et parvient à rassembler une communauté globale actrice de la transition écologique. C’est une structure démocratique globale et influente qui réunit des écologues, des associations, des structures gouvernementales. Elle promeut des principes sociaux, écologiques, et d’équité qui sont au cœur des solutions pour la planète. L’UICN est motrice pour l’élaboration des ODD, pour des solutions écologiques à la crise climatique, pour enrayer la perte des grands écosystèmes et apporter des solutions vertes à la sortie de la pauvreté. Cet accord cadre, très tourné vers les pays du Sud, vers l’Afrique, vers les Océans, est un espoir et un pilote. L’UICN est un partenaire incontournable pour la diplomatie écologique de la France ».
Enfin, selon Anne Paugam, directrice générale de l’Agence française de développement : « La préservation de la biodiversité est, avec le climat, un enjeu fondamental pour le développement durable. La croissance démographique et urbaine, l’exploitation trop intensive des ressources naturelles, la dégradation des écosystèmes et des terres mettent en péril la sécurité alimentaire et sanitaire, en particulier celles des plus pauvres. La situation est particulièrement préoccupante en Afrique. En réponse à ces défis, l’AFD s’apprête à publier sa première stratégie d’intervention en matière de biodiversité. Dans ce cadre, elle prévoit de doubler ses financements, qui devraient atteindre 600M€ sur les quatre années à venir. L’Union mondiale pour la Nature est un partenaire de premier ordre pour relever ce défi et je suis particulièrement satisfaite de renouveler notre collaboration aujourd’hui.»
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Ewa Magiera, Ïã¸ÛÁùºÏ²Ê¿ª½±½á¹ûÏÖ³¡Ö±²¥ Media Relations, [email protected]