Lancement du Programme pour la biodiversité et la gestion des aires protégées (BIOPAMA) au Congrès mondial de la nature de l’UICN
Le Programme pour la biodiversité et la gestion des aires protégées (BIOPAMA), financé par l’enveloppe pour la biodiversité de la Commission européenne/programme intra-ACP a été officiellement lancé lors du Congrès mondial de la nature de l’UICN à Jeju, République de Corée. Il a été particulièrement remarqué au niveau international grâce à deux événements de haut niveau.
Le Congrès a offert une occasion unique à tous les partenaires du programme – UICN, Centre commun de recherche de la Commission européenne (CCR-CE) et Initiative multidonateurs pour l’APA gérée par l’Agence allemande pour le développement international (GIZ) – de se rencontrer et de débattre des avancées de la mise en œuvre du BIOPAMA depuis son atelier de lancement, organisé au siège de l’UICN en mars 2012.
Le 10 septembre au soir, le Pavillon Planète protégée a accueilli un événement pour lancer et fêter ce partenariat mondial pour le renforcement des capacités des aires protégées dans lequel le BIOPAMA joue un rôle essentiel. Lors de cet événement, un nouveau partenariat entre le Programme mondial des aires protégées de l’UICN, la Commission mondiale des aires protégées de l’UICN et le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique a été annoncé, destiné à améliorer le renforcement des capacités des aires protégées. Le Secrétaire exécutif de la CDB, M. Braulio Dias, s’est exprimé en ces termes : « Le BIOPAMA est une initiative qui permet, dans certaines régions du monde, d’améliorer le renforcement des capacités afin d’encourager une gestion plus efficace des aires protégées et une participation plus active des communautés locales. »
Lors d’une conférence de presse internationale organisée plus tôt ce même jour, des représentants des pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) ont débattu de la contribution potentielle du BIOPAMA pour améliorer la gestion des aires protégées, en tant que solution basée sur la nature pour répondre aux problématiques issues des changements climatiques, tout en soutenant les moyens d’existence des communautés locales dans leurs régions. Les invités incluaient Grethel Aguilar, Directrice du Bureau régional de l’UICN pour la Méso-Amérique, Jesca Eriyo, vice-Secrétaire générale du Secrétariat de la communauté d’Afrique de l’Est, élue plus tard membre du Conseil de l’UICN, et Tui Ratu Aisea Katonivere, chef traditionnel autochtone de Fidji.
Pour Tui Katonivere, « Le BIOPAMA peut s’appuyer sur les réseaux d’aires marines protégées et les programmes locaux du Pacifique existants, où 80% des zones terrestres et marines relèvent du régime foncier coutumier. Il est crucial que les communautés soient en première ligne des priorités de renforcement des capacités du BIOPAMA. »
Mise à part la célébration officielle au Pavillon, les partenaires du Programme ont organisé plusieurs événements lors du Forum mondial de la conservation sur des sujets liés au BIOPAMA, par exemple un atelier sur la gouvernance des aires protégées, organisé par la Fondation Québec-Labrador, le Programme mondial sur les aires protégées, la Commission mondiale des aires protégées, le Consortium ICCA et d’autres membres ; un atelier sur l’Accès et le partage des avantages, organisé par l’Agence allemande de coopération (GIZ) ; et un événement au pavillon du CCR sur l’Observatoire digital des aires protégées, lequel fournit une vaste gamme de données sur les aires protégées et sera utilisé pour soutenir les activités en faveur de la conservation au sein du BIOPAMA.
Enfin, le Pavillon Planète protégée a organisé beaucoup d’autres événements sur le renforcement des capacités des aires protégées, plaçant ainsi le BIOPAMA à l’avant-poste des actions de l’UICN pour renforcer les aires protégées, qui sont considérées comme un moyen pour améliorer la conservation de la nature, conformément aux objectifs du Programme 2013-2016 de l’UICN adopté à Jeju.
Le Congrès mondial de la nature de l’UICN a accueilli une délégation impressionnante de plus de 800 représentants des pays ACP, montrant l’importance des questions de conservation pour ces régions, et l’intérêt dans le travail de l’UICN pour soutenir leurs efforts.
Le Congrès a également été une occasion très utile pour les partenaires de faire progresser les discussions sur le BIOPAMA et de développer des synergies internes plus fortes au sein et au-delà du BIOPAMA. Les partenaires ont souligné l’enthousiasme actuel autour du programme, tout en faisant remarquer le besoin de faire avancer le lancement dans les trois régions.
Parmi les prochaines étapes de la mise en œuvre du BIOPAMA, citons le premier ensemble d’ateliers régionaux, prévus pour la fin 2012 et début 2013, qui déterminera les actions prioritaires pour chacune des trois régions. Le BIOPAMA sera également présenté lors de la 11e Conférence des Parties (COP11) à la Convention sur la diversité biologique, lors d’un événement parallèle organisé le 12 octobre par l’UICN, le CCR et le Centre mondial de suivi de la conservation (CMSC) du PNUE.