Les leaders des îles du Pacifique arrivent dans le port de Sydney, avec un message de protection des océans à leur bord
Les chefs de Kiribati, des îles Cook et de Palaos ont appelé le monde entier à suivre leur mouvement de protection des océans. Ils sont arrivés dans le port de Sydney, à bord de canoës traditionnels voyageurs qui ont parcouru plus de 6 000 miles nautiques depuis les îles du Pacifique.
Ces trois leaders prennent des mesures significatives pour protéger les environnements naturels du Pacifique, et se sont tous engagés à créer des aires marines protégées parmi les plus grandes du monde.
Le Président de Kiribati, M. Anote Tong, a ainsi créé l’aire protégée des îles Phoenix, qui couvre 408 250 km2. C’est le plus grand et le plus profond site du Patrimoine mondial de l’UNESCO au monde.
Le Premier ministre des îles Cook, M. Henry Puna, a créé le Parc marin de Marae Moana, qui couvre 1,1 million de km2.
Le Président de la République des Palaos, M. Tommy Remengesau, s’est engagé à protéger 80% de la Zone économique exclusive de son pays, soit environ 500 000 km2.
« L’arrivée de notre voyage à Sydney est une occasion historique, car elle reflète nos valeurs partagées en tant que nomades, et notre profond respect pour l’océan. Nous voulons que ces liens qui unissent notre esprit océanique soient un exemple pour le reste du monde, pour unir ses ressources et soutenir ainsi le renforcement des aires protégées » a déclaré le Premier ministre Puna.
Les engagements collectifs des trois leaders sont parmi les engagements les plus importants en matière d’aires protégées dans le monde. Ces aires protégées seront un havre pour la biodiversité aujourd’hui menacée par la surpêche, et accroîtront la sécurité alimentaire des petites communautés insulaires isolées, qui s’appuient sur les océans pour leur approvisionnement en nourriture – et ce de plus en plus, car l’augmentation du niveau de la mer inonde les potagers et les cultures sur la terre.
« Notre planète doit relever le défi climatique, et le monde a donc absolument besoin de grands espaces bleus comme la région des îles du Pacifique » martèle le Directeur régional de l’UICN pour l’°¿³¦Ã©²¹²Ô¾±±ð, M. Taholo Kami.
L’arrivée des leaders tombe le jour de l’ouverture du Congrès mondial des parcs de l’UICN 2014 – un forum mondial phare sur les aires protégées, organisé tous les 10 ans, qui rassemble plus de 5 000 délégués originaires de plus de 160 pays.
Les leaders ont voyagé jusqu’à Sydney sur le dernier tronçon du voyage Mua – un voyage de plus de 6 000 miles nautiques au total, à bord de quatre canoës de 22 mètres de long à double coque, qui sont partis des îles Cook, de Samoa, de Fiji et de Nouvelle-Zélande. Au total, les voyageurs à bord des canoës représentaient sept pays et territoires insulaires du Pacifique.
« Le voyage de Mua porte le message des îles du Pacifique au monde entier sur les peuples, les océans et les changements climatiques. Il cherche des partenariats et des engagements pour aider à protéger notre grand océan et soutenir les îles du Pacifique pour les générations futures et la bonne santé de la planète. La présence de trois chef des îles du Pacifique a constitué un soutien officiel » a ajouté M. Kami.
Le voyage est arrivé au Musée maritime national australien, et a été accueilli officiellement par les propriétaires traditionnels autochtones et le gouvernement de Nouvelle Galles du Sud.
Parmi les autres dignitaires à bord des canoës, citons le ministre des Terres et des Ressources naturelles de Vanuatu, M. Ralph Regenvanu, et l’ambassadeur de Nouvelle-Zélande pour le développement économique du Pacifique, M. Shane Jones.
Le voyage Mua est une initiative de l’UICN °¿³¦Ã©²¹²Ô¾±±ð et des sociétés nomades des îles Cook, de Fiji, de Nouvelle-Zélande, de Samoa et Tonga. La directrice générale de l’UICN, Mme Julia Marton-Lefèvre, était également à bord de l’un des canoës lors de leur arrivée à Sydney.
Le partenariat du voyage Mua inclut également le Secrétariat pour le Programme régional océanien de l’environnement (SPREP), la Fondation Okeanos, l’Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ), le WWF et l’Université du Pacifique sud (USP), et a été possible grâce au financement généreux du Programme pour la biodiversité et la gestion des aires protégées (BIOPAMA) et le Programme Énergie de l’UICN, financé par les gouvernements d’Autriche, d’Italie et du Luxembourg, et l’Union européenne.