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Communiqué de presse 28 Sep, 2009

Les libellules de ˛ŃĂ©»ĺľ±łŮ±đ°ů°ů˛ą˛ÔĂ©±đ ont soif

En ˛ŃĂ©»ĺľ±łŮ±đ°ů°ů˛ą˛ÔĂ©±đ, une libellule ou demoiselle sur cinq est menacĂ©e d’extinction sur le plan rĂ©gional en raison de la raretĂ© croissante de l’eau, d’après la Liste rouge des espèces menacĂ©es™ de l’UICN.

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Photo: Fabio Pupin

Le rapport indique que ces insectes sont également menacés par le changement climatique et la dégradation de leurs habitats causée par les modalités d’utilisation des sols.

L’évaluation, qui porte sur 163 espèces de libellules et de demoiselles de la région méditerranéenne, montre que cinq d’entre elles sont classées en danger critique d’extinction, 13 en danger, 13 autres vulnérables, 27 quasi menacées, 96 préoccupation mineure et six comme présentant des données insuffisantes, ce qui veut dire qu’il n’y a pas assez de données pour procéder à une évaluation, mais elles pourraient aussi être menacées.

« Il est probable que la situation ne fera qu’empirer pour ces espèces uniques lorsqu’elles seront de plus en plus touchées par le changement climatique et une demande accrue d’eau, » explique Jean-Pierre Boudot, membre du Groupe de Spécialistes Odonates UICN et co-auteur du rapport. « La baisse de la pluviométrie et la sécheresse vont porter atteinte aux habitats où vivent la plupart des libellules et des demoiselles. »

Quatre espèces sont dĂ©jĂ  classĂ©es Ă©teintes en ˛ŃĂ©»ĺľ±łŮ±đ°ů°ů˛ą˛ÔĂ©±đ : Agriocnemis exilis, Ceriagrion glabrum, Rhyothemis semihyalina et Phyllomacromia africana.

Les libellules sont connues pour ĂŞtre de bons indicateurs de la qualitĂ© de l’eau. Pour 67% de ces espèces, la dĂ©gradation des habitats et la pollution sont les principaux ennemis. Ainsi, le sympĂ©trum dĂ©primĂ©, Sympetrum depressiusculum, autrefois commun en ˛ŃĂ©»ĺľ±łŮ±đ°ů°ů˛ą˛ÔĂ©±đ, est maintenant classĂ© “vulnĂ©rable” et se trouve en dĂ©clin du fait de l’agriculture intensive dans les rizières.

14% de ces espèces d’insectes ne se trouvent que dans des Ă©cosystèmes mĂ©diterranĂ©ens d’eau douce, qui comptent parmi les milieux naturels les plus riches et menacĂ©s; neuf d’entre elles sont classĂ©es “en danger” ou “vulnĂ©rables”. D’après le rapport, le sud et l’ouest de la ˛ŃĂ©»ĺľ±łŮ±đ°ů°ů˛ą˛ÔĂ©±đ accueillent le plus grand nombre de libellules endĂ©miques, le Maghreb et le Levant Ă©tant des hauts lieux rĂ©gionaux d’endĂ©misme.

La plupart des espèces menacées sont concentrées dans le Levant, les Balkans et le sud de la Turquie, le nord-est de l’Algérie et le nord de la Tunisie. Classée en danger, la demoiselle Calopteryx exul, par exemple, est en déclin. Elle vit dans des habitats aquatiques du Maghreb, dont les écosystèmes subissent la pression de la demande d’eau pour des usages humains, la pollution de l’eau, l’irrigation et la sécheresse.

Des actions coordonnées à long terme sont nécessaires sur le plan régional, national et international. Les résultats du rapport mettent en lumière la responsabilité des pays méditerranéens pour ce qui est de la protection des populations mondiales des espèces. Si certaines espèces, comme l’agrion orné (Coenagrion ornatum), protégé par la Directive européenne Habitats, font l’objet de mesures de protection grâce à la législation internationale, d’autres ne bénéficient d’aucune protection, malgré leur risque d’extinction élevé.

« ll est essentiel de définir et de protéger les sites clés pour assurer la survie de ces espèces », dit Annabelle Cuttelod, de l’UICN, co-auteur du rapport. « Leurs besoins écologiques doivent être pris en considération lors de l’aménagement et de la gestion des utilisations de l’eau, en particulier pour l’agriculture ou la mise en place d’infrastructures. Les données de la Liste rouge de l’UICN peuvent éclairer utilement ces deux démarches. »

Texte complet du rapport (en anglais):

Pour plus d’informations ou pour des entretiens, veuillez contacter :

  • Sonsoles San Román, Communication, UICN-Med, tĂ©l +34 952 028430, courriel [email protected]
  • Sarah Horsley, Relations presse UICN, tĂ©l +41 22 999 0127, mobile +41 79 528 3486, courriel [email protected] Ěý

Notes pour les rédacteurs

  • Outre l’évaluation des odonates, 1912 espèces d’amphibiens, d’oiseaux, de poissons cartilagineux, de poissons endĂ©miques d’eau douce, de crabes et d’écrevisses, de mammifères et de reptiles ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s jusqu’à prĂ©sent dans la rĂ©gion mĂ©diterranĂ©enne. Près de 19% de ces espèces sont menacĂ©es d’extinction : 5% sont en danger critique d’extinction, 7% en danger et 7% vulnĂ©rables.
  • L’évaluation a Ă©tĂ© menĂ©e avec le soutien de scientifiques des pays riverains du bassin mĂ©diterranĂ©en en collaboration avec le Groupe de SpĂ©cialistes Odonates UICN. Leurs compĂ©tences ont contribuĂ© Ă  la collecte de donnĂ©es et Ă  l’évaluation de l’état de conservation, qui devrait reprĂ©senter la base des actions de conservation futures.
  • Ce projet a Ă©tĂ© financĂ© par la Commission europĂ©enne, la Fondation Mava et l’Agence Espagnole de CoopĂ©ration Internationale pour le DĂ©veloppement (AECID).

La Liste rouge des espèces menacées™ de l’UICN est l’inventaire le plus complet de l’état de conservation des espèces végétales et animales de la planète ; elle sert souvent à donner l’alerte pour des espèces dont l’état de conservation est préoccupant. Les études évaluent l’état de conservation de chaque espèce, définissent les menaces qui pèsent sur elles et, si nécessaire, proposent des objectifs de rétablissement pour leurs populations.

Les catégories de menaces de la Liste rouge de l’UICN sont les suivantes, par ordre décroissant :

  • Eteint ou Eteint Ă  l’état sauvage ;
  • En danger critique d’extinction, En danger et VulnĂ©rable : espèces menacĂ©es d’extinction ;
  • Quasi menacĂ© : espèce proche du seuil des espèces menacĂ©es ;
  • PrĂ©occupation mineure : espèce pour laquelle le risque d’extinction est faible ;
  • DonnĂ©es insuffisantes : il n’y a pas eu d’évaluation parce qu’il n’y avait pas assez de donnĂ©es.

Les espèces classées Vulnérables, En danger ou En danger critique d’extinction sont considérées comme menacées.